- topic commun n°1 (la valse des lys).

- Tiens, la bleue t'ira parfaitement, fait-elle en tendant une de ses magnifiques robes à Laura qui la regarde avec de grands yeux. C'est le début de la semaine de la fête des lys fous. Les nobles s'habillent comme le Tiers Etat et le Petit Peuple s'habille comme la royauté. C'est comme un jeu, une caricature, une moquerie mutuelle. - Mais ... Laura hésite puis elle sourit. Merci beaucoup. La Comtesse lui fait un clin d'oeil. Laura aussi a pensé à elle, elle lui a offert une de ses propres robes, bien plus modeste que les siennes. Un jean noir tout simple rentré dans des bottes marrons foncé avec un débardeur et un pull en maille trop grand pour elle qui lui tombe sur l'épaule. Elle attache négligemment ses cheveux avec une pince et des mèches rousses et rebelles en découle. Elle se maquille très peu, voilà c'est prêt. Les festivités durent sept jours, tout le monde s'amuse, on oublie un peu les problèmes pour en profiter un maximum. Puis vint la fameuse dernière soirée. Elle y va toujours avec ses meilleurs amis d'habitude mais Antonin refuse de sortir de chez lui cette année, toujours vexé par l'union de Genesis avec Athénaïs et puis il n'aime pas la foule. Il n'a jamais aimé ça. Cette année ils seront tous les deux le Prince et la Comtesse, habillé le plus simplement du monde. A son bras, elle regarde avec un doux sourire les enfants jouer dans les jardins et chercher des lys en chocolat. - J'aurais mieux fait de rester au palais...On rentre ? Genre, là maintenant de suite ? Elle soupire. Il n'arrête pas de râler depuis le début de la soirée - voire même avant - et lui gâche son plaisir. - Arrête de maugréer dans ta barbe un peu on dirait un vieux papy ! le taquine t-elle sans pitié. Mais soudain c'est comme si Genesis pétait un boulon. - Ange...je veux partir...C'est une question de vie ou de mort ! Elle le regarde surprise. - Quoi ? Mais ... Elle n'a pas le temps de finir sa phrase, il tourne en rond, va dans un sens puis dans l'autre en la traînant derrière lui, lui arrachant à moitié le bras avant de la percuter en lui écrasant le pied. L'on aurait dit un chien fou ayant perdu son os ou son maître. Elle grimace. Puis le force à s'arrêter. - Bon ça suffit maintenant ! Qu'est ce qui t'arrive ? demande t-elle agacée par son attitude de gamin. Elle ne comprend pas ce qui lui arrive et si il ne lui dit rien elle ne peut pas franchement l'aider. 

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La fête du Lys. Les rires, les costumes, la joie. Cette fête t'as toujours plu, offrant là une unique occasion de rapprocher le peuple et la noblesse, dans ta famille elle est toujours dignement célébré même si rare sont les De Rugès à se rendre à Paris pour la fêter. En réalité chez toi c'est l'occasion d'un bal où chacun est invité à apporter un plat ou une boisson de sa composition participant à la fête jusque dans sa préparation. Cette semaine de festivité s'achevant par un jolie feux d'artifice dont ta mère à le secret. Un moyen de permettre à ceux qui ne peuvent pas se déplacer à Paris de vivre également la fête. Néanmoins ta place est à Paris et c'est là que tu as passé la joyeuse semaine en compagnie de tes amies. La bonne humeur et l'insouciance, c'est dans cette innocence que tu t’épanouis le mieux. Cette semaine de liberté loin des convention te plaît plus que tu ne pourrais l'avouer. Jean, t-shirt, pull... Toute ta garde de robe de vêtement confortable, cocooning, y passe, cheveux en libertés, maquillage rapide, tu laisses tomber les apparences et te vêt au fil de ton humeur... Oh tu es coquette, mais tu aimes aussi certains vêtement des gens du Tiers-état, ces tenues à la fois jolie et confortable. Tu les envies parfois et tu prend toujours la fête du lys comme prétexte pour dévaliser les friperie et magasin de vêtement plus ordinaire.  Aujourd'hui ne fait pas exception. Un simple short en jean, des petite basket basse, un débardeur beige... La simplicité même, un simple masque fait de dentelle rappelant le haut entourant tes yeux. Rapidement tu t'es éclipsé du bâtiment, glissant précautionneusement un pull large, d'un rose pastel, dans un sac en toile contenant déjà ta baguette et un peu d'argent.  On ne sait jamais, les nuits sont parfois froide. Loin d'aborder un de tes sages chignons, tes cheveux descende en cascade sur tes épaules, flottant aux vents alors que tu dévales le allée pour rejoindre les jardins royaux. Pas de maquillage, juste ton naturel et ton sourire. Tu apprécie voir les rôle s'échanger, ceux que l'on ne regarde que trop peu être merveilleusement vêtu, toi tu apprécie ses moments de discrétion. Enfin les jardins se dessine devant toi... D'un coup tu ralentis, ta main se crispe légèrement. Tu as peur de le rencontrer dans la foule... Les phrase de ton fiancé, la rencontre... Tu crains de revivre un instant similaire, comment un prince du royaume pourrait-il être absent à de tel cérémonie ? Ce moment d'hésitation tu le délaisse rapidement, rien ne pourrait te privé du plaisir de la foule et des rires, rapidement tu te fonds dans l'assemblée, te faufilant entre les costumes tu profites de la foule, esquivant un enfants qui court les mains pleine de friandises. L'air de la nuit, les odeurs de sucrerie, les rires et la musiques qui t'envahisse, peignant ton visage de joie et d'insouciance... Et subitement tu te figes. Il est là. Tu le reconnais sans difficultés, au côté de la charmante Angelique. Tu t'arrêtes, tu hésites, ton cœur porte encore les cicatrices de votre précédente rencontre. Alors tu te stoppes, petit oiseau surpris par la nuit. Incapable de dire quoique ce soit, hésitante sur l'action à accomplir. Finalement tu détournes le regard poliement, feignant de ne pas avoir remarqué ton fiancé. Tu sais que tu l’insupporté et en un jour de fête, tu ne te sens pas d'humeur à lui gâché l'instant dans l'espoir d'adoucir ses sentiments.

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Comme tous les soirs depuis le début des festivités, Alexandre est de sortie. En compagnie de son frère et de ses soeurs, les quatre s'amusent comme des fous. Libérés du poids de leurs responsabilités respectives, ils profitent de l'instant présent, redevenant des enfants qu'ils n'ont jamais été. Bien vite, ils se séparent en deux groupes et Alexandre reste avec sa plus jeune soeur. Sa main glissée dans la sienne, ils arpentent les jardins, rigolant des tenues des uns et des autres. Eux sont habillés simplement, arborant des tenues qui sont d'ordinaire pour la maison quand ils sont entre eux et que le protocole n'exige pas qu'ils portent autre chose. Alexandre offre une friandise à sa petite soeur et il passe son bras autour de ses épaules. Il essaye d'oublier Genesis et ce qu'il s'est passé entre eux il y a plusieurs nuits de cela. Il se demande comment il a pu aller jusque là, ce qui l'a poussé à sortir de sa reserve et de le provoquer ainsi. Ce qui le tue, c'est de ne pouvoir en parler à personne. Il ne peut recevoir les conseils de sa famille, il aurait trop peur qu'en parlant, quelqu'un comprenne de qui il parlait. Bien que les choses soient tendues entre eux, Alexandre s'est toujours refusé à révéler le secret de son ex petit ami, tout comme il n'a jamais osé lui faire du chantage avec ça. Il ne s'abaisserait jamais à un tel niveau.

Sa soeur et lui avancent tranquillement au milieu de la foule lorsque Alexandre aperçoit une mèche blonde. Son coeur s'arrête et il reconnait Genesis là avec sa meilleure amie Angélique. C'est panique à bord à priori pour le prince qui essaye de fuir le problème mais ses gestes sont désordonnés et il finit par percuter un noble, puis sa meilleure amie elle même. Alexandre lui reste figé bien que sa soeur essaye de le tirer pour qu'ils avancent. Si d'aspect il semble calme, le duc est agité lui aussi. Après ce qu'il s'est passé entre eux, il ne sait plus comment agir, s'il doit poursuivre ou bien arrêter et laisser Genesis en paix. C'est la première idée qui l'emporte et il lâche la main de sa soeur. Sans la regarder il s'adresse à elle. "Va rejoindre les autres." dit il déterminé. "Mais..." Il tourne la tête vers elle et d'un regard lui fait comprendre. Elle bat en retraite et part pour rejoindre les autres, sans imaginer la raison de ce changement de comportement. Alexandre attend un peu puis finalement il se lance et s'approche du duo. Il ignore cependant Angelique, ce n'est pas elle qu'il veut mais Genesis. Genesis pour lui seul. Il s'arrête à un mètre de lui, un sourire plaqué sur ses lèvres. "Bonjour mon prince...ça fait un moment qu'on ne s'est pas vus non ?" demande t'il avec ironie, évoquant un souvenir qu'eux seuls partagent.
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Elle ne comprend plus rien à ce qui se passe. D'habitude il aime bien les fêtes comme ça, c'est justement le moment où ils peuvent s'amuser sans que personne ne leur dise quoique ce soit. Mais faut dire que les années étaient passées, ils n'étaient plus des gosses et les choses s'étaient compliquées avec le temps. - Alexandre...Il c'est passé un truc entre nous durant une soirée il y a quelques jours...j'ai pas pu résister... lui murmure rapidement Genesis tandis qu'elle fronce les sourcils. Elle regarde autour d'eux et repère rapidement ledit Alexandre. Cette fois sa bonne humeur légendaire s'évapore comme neige au soleil. Si il y a bien quelqu'un pour qui elle ferait une entorse à son règlement personnel de ne faire de mal à personne, c'est bien lui. Elle n'est pas méchante de base, elle le sait, sa baguette le sait, le monde entier le sait. Mais tout le monde sait aussi qu'il ne faut pas faire de mal à ceux qu'elle aime. Et Alexandre ... disons qu'il avait un peu oublié la règle. Il s'approche et balance une vanne à Genesis, le sourire moqueur, l'ignorant elle et le provocant lui. Genesis lui rétorque quelque chose entre ses dents serrés puis après avoir déposé un baiser sur son front, il s'éloigne. Elle reste et retient Alexandre quand il veut suivre le Prince. - Non. Sa voix est aussi froide que la glace, fini la douceur et la gentillesse, la Comtesse compte bien remettre de l'ordre dans tout ça. Fiche lui la paix une bonne fois pour toute Alexandre. Tu l'a détruit une fois ça ne t'a pas suffit ? siffle t-elle l'air furieuse. Elle n'aura aucune pitié pour lui. Elle n'aura de pitié pour aucun de ceux qui feront couler les larmes de ses amis. L'amour et la protection, ça fonctionnent dans le deux sens. Laisse le tranquille sinon c'est moi qui me chargerait de toi et tu risques de ne pas apprécier de me voir sans mon sourire.

A ce moment là, Genesis revint avec Athénaïs et elle retrouve instantanément cette aura de douceur et de délicatesse qui fait partie intégrante d'elle même. Angélique est une fille bien, elle est adorable mais elle est protectrice et son caractère d'ange ne fait pas d'elle quelqu'un de faible, bien au contraire. Elle est très forte et elle ne supporte pas qu'on s'en prenne a ceux qu'elle aime. - Oui nous nous sommes déjà rencontrées. Tu te doute bien que j'étais trop curieuse de savoir qui elle était pour attendre que tu me l'a présente officiellement, lui rétorque t-elle en riant de bon coeur et en faisant un clin d'oeil à son meilleur ami. Elle s'est tournée, excluant Alexandre de la conversation. Elle ne l'a pas fait sans arrière pensée, c'est sa manière à elle de dire qu'il n'est pas le bienvenue, qu'il peut partir et aller crever dans un coin qu'elle n'ira pas le chercher. Elle sourit a Athénaïs. Comment tu vas depuis la dernière fois ? lui demande t-elle amicale. Oui, elle, elle a le droit à son respect et à son amitié. Parce qu'elle n'a rien demandé et elle n'a pas non plus brisé le coeur de Genesis. Tant pis pour toi Baudelaire ... 

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Sourire devant Genesis lui semble la meilleure des façades plutôt que de montrer la tristesse dans son regard à l'idée que Genesis ne sera plus à lui dans le futur. Ils se sont donnés l'un a l'autre une dernière fois quelques jours auparavant, une promesse qu''Alexandre va avoir bien du mal à tenir. Parce que maintenant qu'il a de nouveau goûté au prince, il en veut encore plus. Il est loin d'être rassasié. Et bien que le moment ne s'y prête pas et que le blond a plus l'air d'avoir envie de se prendre plutôt que de remettre le couvercle, Alexandre ne va pas abandonner de sitôt. Le duc fronce des sourcils lorsque Genesis s'éloigne en lui demandant de l'attendre, mais Alexandre, têtu comme il est, ne l'entend pas de cette oreille et lui emboite le pas. Du moins il essaye car Angélique, sa meilleure amie, et ancienne amie d'Alexandre lui barre le passage. En rompant avec Genesis, Alexandre n'a pas perdu une, mais deux personnes importantes dans sa vie. Angelique a choisit son camp, sans comprendre que lui aussi avait souffert dans toute cette histoire. Il lui lance un regard noir, leur grande amitié n'est plus rien aujourd'hui. Elle a fait son choix et Alexandre n'est pas prêt de la pardonner. "Je t'ai pas demandé l'autorisation que je sache, maintenant t'es bien mignonne mais tu te pousses de mon chemin, j'ai des choses à faire moi, pas comme certaines qui restent à trainer dans les parages." Le Baudelaire essaye à nouveau de forcer le passage, mais la rousse à de la résistance et de la détermination. Sa menace le fait sourire, comme si elle oserait mettre ses menaces à exécution. Il lui en faudra bien plus pour le faire arrêter.

Et comme si quelqu'un écoutait ses paroles, Genesis revient, en compagnie d'une très belle jeune femme. Alexandre sait qui elle est sans avoir besoin de présentation. Il a vu des photos de la future princesse depuis l'annonce de ses fiançailles avec Genesis. Ca, c'est un putain de coup de bas. Le duc ravale sa salive et s'efforce de plaquer un sourire sur ses lèvres mais Angelique se place devant lui, faisant comme s'il ne faisait pas partie de l'histoire, pensant bêtement qu'il allait partir juste comme ça. C'était bien mal le connaître. Alexandre bouscule Angelique, venant se mettre à côté d'elle, son regard se posant sur Athénaïs. Il la scanne du regard avant de revenir vers ses beaux yeux. "Enchanté de faire votre connaissance Comtesse..." dit il en prenant sa main et en posant ses lèvres dessus. Il baise sa main puis, se redresse pour regarder Genesis, sa main tenant toujours celle délicate de la jeune femme devant lui. "Voyons cher prince, nous sommes bien plus que ça non ?" demande t'il en insistant bien sur les derniers mots. Si Genesis veut jouer à ce petit jeu, Alexandre ne va pas se prier. Il se retourne pour regarder Athenaïs et relâche sa main. "Félicitations pour vos fiançailles au fait, vous ne pouviez trouver un parti plus charmant. Je suis sûr qu'il saura vous satisfaire...à tous les niveaux." reprit il, son regard croisant celui du prince. La jalousie étreignait son coeur, et l'attitude d'Angelique ne calmait pas le feu qu'il y avait en lui.
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