Athénalique • Où l'ont fait parfois de belles rencontres ...

Elle hésite un instant, le regard dans le vague. Puis finalement elle se décide. Elle trempe sa plume dans l'encre bleue et de son écriture fine et délicate, elle rédige une courte lettre à l'attention d'une personne bien particulière. Soufflant doucement dessus pour faire sécher l'encre, elle la plie et la scelle avec le tampon portant l'emblème de la famille Lerouge, sa famille. Puis elle sonne et se lève quand le domestique entre. - Pourriez-vous faire parvenir ce mot à la Comtesse de Périgueux à BeauxBâtons dans les plus brefs délais je vous prie, demande t-elle de sa voix douce et calme. - Bien sûr Comtesse, s'incline le domestique, disparaissant dans les couloirs. La Comtesse d'Angoulême se lève puis se dirige vers les écuries. Cela fait trop longtemps à son goût qu'elle n'a pas monté sa fidèle jument, Lux. Une foie arrivée, elle flatte l'encolure de la jument blanche qui hennit de plaisir en voyant sa maîtresse. Toutes les deux ont un lien particulier. Elle a eu Lux en cadeau quand celle-ci venait de naître. Elle est la fille de l'étalon de son père et de la jument de sa mère. Une pure-sang. Elles ont grandis ensemble, Angélique l'a dressée toute seule. Elles sont un peu comme deux soeurs de différentes natures.

Avec délicatesse, elle la brosse et la panse, prenant soin d'elle comme elle le faisait depuis toujours. La jument, sage, se laisse faire sans broncher. Une fois sellée et harnaché, elle laisse sa maîtresse monter sur son dos. La Comtesse sort seule, elle n'a aucune envie de plaire à quiconque, ni de se montrer parfaite, aussi monte t-elle normalement et sitôt qu'elles ont quittés les écuries, elle lance Lux au galop. Celle-ci bondit de joie et s'élança dans les grandes forêts bordant Angoulême. Angélique adore sa région. Elle est belle. Elle y a grandit, s'y ai construit, même en voyageant souvent à Paris avec son père. C'est ici qu'est son coeur. Dans les grandes forêts verdoyantes de sa région. Quand elle rentre après deux heures de balade et qu'elle a soigné sa jument, Laura a déjà préparé ses bagages. C'est l'heure de rentrer à Paris. La Comtesse prend une douche, passe un habit plus digne du palais et puis suit sa fidèle amie. Le week-end est fini.

Le lendemain quand elle s'éveille, le soleil en fait de même. Elle regarde son lever depuis sa fenêtre, c'est son habitude quotidienne. Son petit-déjeuner prit, elle s'en va rejoindre son frère, reprendre ses obligations la tête haute et le coeur léger. Elle aime son travail, la médicomagie est toute sa vie, c'est son don, son héritage. Elle en prend soin et le fait bien. Une lettre lui parvint alors qu'elle discute avec son frère. C'est la réponse attendue. Elle est positive. Les deux Comtesses se retrouveront donc à seize heures pour prendre un thé dans la rue Broca. Angélique est un peu impatiente. Elle va enfin rencontrer la fiancée de son meilleur ami, elle est célèbre par ici. Celle qui a mit le grappin sur l'un des Princes de France. La pauvre si elle savait ce qui l'attendait. Peut-être serait-elle alors moins enthousiaste. Une heure avant le rendez-vous, elle rentre se changer dans ses appartements au palais. Laura lui a préparé une jolie tenue comme à son habitude. Elle porte alors une robe en dentelle blanche et noire. Elle met des escarpins noirs à talons hauts et Laura lui fait une coiffure naturelle avec ses cheveux roux et bouclés. Un peu de maquillage, de parfum et la voilà parée à cette rencontre qu'elle attend impatiemment.

Elle part à l'heure mais il semble y avoir des embouteillages dans les rues de Paris et quand elle arrive enfin Rue Broca, il est seize heures passé de quelques minutes. Entrant dans le salon de thé, elle se dirige vers une dame à l'accueil. - Bonjour, je suis ici pour voir la Comtesse de Périgueux est-elle arrivée ? s'enquiert-elle de sa voix douce et posée. - Oui Mademoiselle, elle est arrivée il y a quelques minutes, elle vous attend, lui répond l'hôtesse d'une voix polie. Elle l'accompagne jusqu'au petit salon où est installé une belle jeune fille aux longs cheveux châtains clairs. Angélique sourit à l'hôtesse, la remercie puis se rapproche. - Bonjour, je suis Angélique Lerouge. Veuillez-excuser mon retard j'ai eu un contretemps, se présente t-elle sans donner son titre. Elle aurait pu mais Athénaïs le connaît déjà et elle n'est pas femme à se vanter en permanence. Elle s'assoit face à la belle promise et lui sourit. Je suis enchantée de vous rencontrer. J'ai beaucoup entendu parler de vous, sourit-elle. Sa voix est douce et délicate, comme toujours. C'est comme ça qu'elle est.  

AVENGEDINCHAINS

Le mot était arrivé hier dans la journée. Une écriture fine et élégante que tu ne connaissais pas. Le nom qui lui était associé, en revanche, tu ne pouvais guère l'ignore. Plusieurs question c'était bousculer dans ta tête devant cette invitation, beaucoup de pourquoi. Néanmoins il n'y avait aucune raison de refuser d'aller prendre le thé avec la comtesse d'Angoulême. Tu te doutais bien que ce soudain intérêt d'une inconnue venait probablement de tes fiançailles avec le prince d'Ambroise, cependant ignorant tout de la dame tu ne pouvais savoir si tu avais affaire à une personne désireuse d'acquérir un semblant de pouvoir ou quelqu'un de simplement désireuse de la rencontrer. De toute façon la lettre est joliment tournée et tu as décidé d'y répondre positivement. Ta plume crisse doucement sur le parchemin, le domestique attend sagement, assis sur un fauteuil que tu lui a proposé. Prévenante tu as commencer par lui offrir à boire pendant que tu répondait à la missive. Tu tourne ta réponse poliment, acceptant cette aimable invitation puis te lève pour rejoindre le domestique. « - Voilà. J'espère ne pas vous avoir fait attendre trop longtemps, je vous laisse porter ma réponse à Mademoiselle Lerouge. » Ta voix est douce, polie et l'homme s'incline respectueusement avant de s'exécuter. Lorsque la porte se referme tu retourne à tes devoirs. Studieuse et sérieuse, ne négligeant jamais un seul aspect de ta vie.

Le lendemain la journée te semble bien longue. La curiosité te ronge plus que tu ne veux bien l'admettre. Tes amies semblent peiner à te reconnaître dans cette attitude dissipé, toi qui d'ordinaire est toujours la première à lever la main en cours. Cette invitation était bien  trop curieuse et inhabituel pour te laisser indifférente. Si tôt le dernier cours finit tu te lèves et pars te changer rapidement. Une jolie robe à fleure, assortie à la saison. Tu sais que tu dois faire vite, ne pas traîner. Le temps est précieux et tu ne veux pas être en retard. Tu place sur ta chevelure un bandeau composé d'une discrète chaîne métallique et y glisse les mèches de tes cheveux pour le relevé. Une coiffure qui a le mérite d'être aussi rapide qu'élégante, quelques mèches rebelles s'en échappent, renforçant l'innocence de tes traits. Tu délaisse les talons pour de simple ballerine blanche, beaucoup plus pratique pour avancer rapidement dans Paris. Un coup d’œil à ta montre, tu es dans les temps. Attrapant une simple pochette retenue par une petite chaînette tu te glisse hors de l'école. Ce soir tu devras certainement travailler plus tard pour compenser ce temps prit sur tes révisions, mais tu ne peux t'empêcher d'accueillir avec plaisir cette pause improviser. Joyeusement tu te retrouve dans la rue Broca, profitant de l'agitation, de la foule et du soleil. Tu as toujours tant aimé te promener librement, à cette pensée les mots du prince te font frémir... vous serez privé de liberté... Cette union s'annonce bien compliqué et c'est a grand mal que tu parviens à te tirer ton sombre fiancé de l'esprit.

Le salon de thé est charmant, l'on t'y accueille cordialement et de ta voix douce tu demande si la Comtesse Angélique Lerouge est déjà présente... A ton grand soulagement l'on t'indique que tu es la première arrivé. L'hôtesse te conduit à un petit salon où vous serez toute deux tranquille pour discuter. « - Dois-je commander quelque chose pendant l'attente? » Tu fais un signe négatif. « - J'ignore ce que la comtesse voudra prendre, attendons qu'elle arrive pour commander. » Sourire polie auquel l'hôtesse répond. Tu n'as jamais vraiment eut à cœur de faire sentir une quelconque supériorité sur les gens du peuple blâmant volontiers la distance que les titre créé mais appréciant le pouvoir qu'il confère. Un pouvoir dont a appris à user pour le bien être de la population. Tu observe les lieux depuis peu de temps lorsque qu'une femme au cheveux roux entre dans la pièce. Poliment tu te lèves pour la saluer. « - Bonjour, je suis Angélique Lerouge. Veuillez-excuser mon retard j'ai eu un contretemps,  »  Tu souris. « - Athénaïs De Rugès, enchantée. Ne vous inquiétez pas, je n'attend pas depuis longtemps. » Tu te rassois en même tant qu'elle et la laisse poursuivre la conversation. « - Je suis enchantée de vous rencontrer. J'ai beaucoup entendu parler de vous  »  Oh ? Tu ne peux retenir un regard légèrement surprit, peu habitué à l'intérêt soudain que l'on te porte. Même si ton titre de Comtesse te fais membre de la noblesse, tu n'en reste pas moins issue d'une famille mineure et n'est guère habitué à ce que l'on parle de toi. « - Je dois avouer que votre invitation m'a rendu bien curieuse. »

Tu t’interrompt, l’hôtesse vient de rentrer. Deux élégante cartes en mains. Qu'elle vous tend. Attendant dans un coins de la pièce que votre choix soit fait. Tu ouvres le menue et jette rapidement ton dévolu sur une boisson et un friandise. « - Je vous prendrais une infusion de fleure d'hibiscus et un macaron à la framboise, s'il vous plaît » Toujours tranquille ta voix poursuit un flot doux et apaisé. Tu laisse à ta compagne le temps de passer commande à son tour et une fois l'hôtesse partie tu reprend le file de la conversation. « - Je n'ai guère de souvenir de vous avoir déjà rencontrer. Puis-je vous demander l'objet de ce thé ?  » La question pourrait paraître désagréable mais elle est formulée avec tant de douceur et d'innocence qu'elle en devient une simple politesse. Tu souhaite savoir pourquoi vous vous retrouvez toute deux ici à l'initiative de la comtesse et puisque vous êtes à nouveau seule, il te semble plutôt opportun d'apprendre immédiatement la raison de ta présence ici. Ta douceur n'ayant jamais entravée ta façon d'aller droit au but.  

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Elle arrive quelques minutes en retard. Elle n'aime pas ça. Elle aime bien être ponctuelle, on l'a éduquée ainsi, on ne fait pas attendre les gens. Quand elle arrive, la Comtesse de Périgueux et déjà arrivée. L'hôtesse la mène à elle dans le petit salon privé qu'elle a réservé pour pouvoir discuter tranquillement avec la demoiselle. En arrivant, elle s'excuse alors que la jeune femme se lève. Elle est d'une rare beauté, comme une rose à l'aube d'un nouveau jour, encore gorgée de rosée et à la couleur fraîche et éclatante. Elle a l'air aussi douce et délicate qu'elle même. Genesis a raison. Ce n'est pas une fille pour lui. Bien sûr qu'elle juge sur l'apparence, ce n'est pas méchant, c'est un constat. Elle voit l'intelligence et la curiosité brillant dans les beaux yeux de l'étudiante et elle devine qu'elle n'est ni bête, ni "potiche" mais c'est tout de même un agneau blanc qu'on sacrifie à un loup sauvage. - Je dois avouer que votre invitation m'a rendu bien curieuse, commence Athénaïs. La Comtesse d'Angoulême sourit doucement. Elle s'en doute bien. Surtout que même si sa lettre n'était ni exigeante ni méchante, elle n'a pas précisé grand chose à l'intérieur. Elle aurait pu être une de ces femmes arrivistes qui voulaient se rapprocher de la future princesse de France. C'était possible. Mais elle était suffisamment proche du Prince comme ça.

Alors qu'elle ouvre la bouche pour lui répondre, une serveuse entre avec les cartes. Angélique laisse Athénaïs commander la première et hoche la tête à sa commande. Bon choix. Pour elle, la boisson sera un peu plus classique. - Un thé à la vanille avec un macaron à la rose s'il vous plaît, demande t-elle à la serveuse avec un joli sourire. Celle ci hoche la tête et repart avec les commandes. Elle se tourne alors vers la douce Athénaïs qui pose enfin sa question. - Je n'ai guère de souvenir de vous avoir déjà rencontrer. Puis-je vous demander l'objet de ce thé ? s'enquit-elle. Un rire délicat s'échappe des lèvres d'Angélique alors qu'elle hoche la tête. - Veuillez m'excuser, j'aime beaucoup votre franchise et vos manières douces mais directes. Elle croise délicatement ses longues jambes. On ne s'est effectivement jamais réellement rencontrées bien que nous nous soyons croisées de temps en temps. Mais j'étais curieuse de vous connaître puisque vous êtes la fiancée de mon cousin et meilleur ami et que nous allons donc être amenées à nous voir régulièrement. Elle lui sourit. Elle est douce et tendre. C'est Angélique, semblable au prénom qu'elle porte. Elle est un peu étonnée qu'Athénaïs ne sache pas qui elle est, tout le monde est si étonné - voire scandalisé disons-le franchement - de la relation que la si angélique Comtesse de Périgueux entretient avec le Prince d'Ambroise et le cadet Rousseau. Je sais que vous l'avez déjà rencontré, il me l'a dit. Il n'a pas été trop dur avec vous ? Elle n'est pas méchante, ni pas mesquine, et ne pose pas la question dans le but d'avoir des potins à raconter. Elle connaît juste son meilleur ami par coeur. Elle sait qu'il n'est ni tendre, ni gentil et parfois à peine courtois avec les gens qu'il supporte. Alors à une fiancée non-désirée elle n'imagine même pas.  

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