- L'ACADÉMIE DE BEAUXBATONS.

Durant les longues heures que Marie Stuart passa dans ses appartements afin de peaufiner au moindre détail sa conception de Beauxbatons, elle fut confrontée un jour au choix de ses maisons.

Cherchant longuement et observant ce qui l'entourait, elle fut dérangée par plusieurs coups à sa porte. Marie, vous devriez vous reposer, commença l'une de ses plus proches amies sorcières, s'approchant du bureau où était assise sa reine. Marie secoua sa tête vers Darcelle. Elle ne sortirait pas d'ici tant que son école ne serait pas parfaite. Une autre de ses amies rentra dans la pièce à la seconde suivante. Ne dis pas ça, dit la bonde en s'adressant à Darcelle. Tu sais très bien que tout comme moi, Marie n'aime pas ménager ses efforts. D'autres coups à la porte et une troisième jeune femme s'avança à son tour accompagnée d'une quatrième sorcière. Je suis d'accord avec Leona, approuva la nouvelle venue. Sa conception de l'école ne peut pas être bâclée. Chaque détail se doit d'être parfait et sans défaut. Sinon, cela ne fonctionnera jamais. termina Halette. La quatrième sorcière du nom d'Adalie, ne prononça aucune parole, se contentant de fixer sa reine. Marie se dit qu'Adalie était comme à son habitude : secrète, mystérieuse et impénétrable. Elle connaissait Darcelle, Leona, Halette et Adalie depuis son enfance. Ces quatre sorcières l'avaient toujours suivie partout, d'Ecosse, en France, et vers d'autres ailleurs encore. De plus, elles possédaient aujourd'hui une certaine reconnaissance dans la France magique, du fait d'être les jeunes femmes les plus proches de la reine mais également pour être de puissantes et talentueuses sorcières. Et c'est en regardant tour à tour chacune des personnes présentes dans la pièce qu'une idée éclaira soudainement ses pensées.

Il y aurait quatre maisons, chacune à l'image de ses meilleures amies sorcières. Prenant modèle sur les maisons qu’accueillaient l'école de sorcellerie, Marie Stuart se dit qu'à la place du lion, de l'aigle, du blaireau et du serpent, Beauxbatons sera illustrée par la douceur et l'élégance des fleurs : Le Lys pour la peau liliale d'Halette, la Rose pour les lèvres écarlates d'Adalie, la Jonquille pour les boucles blondes de Leona et la Gentiane pour la couleur saphir des pupilles de Darcelle. Ainsi, elle fera perdurer la lignée de ses plus proches amies sorcières à travers les maisons son académie rêvée.

Lorsque Marie-Antoinette reprit les plans qu'avait conçu Marie Stuart, elle entreprit donc également de continuer ce qu'elle avait commencé concernant les maisons de Beauxbatons. Des maisons à l'image des quatre grandes et puissantes sorcières les plus proches de la reine, qui seraient caractérisées au travers de leur personnalité et symbolisées par la douceur et couleur de différentes fleurs à l'égérie d'un trait dominant de leur physique.

la lignée du lys, Depuis des siècles, la lignée du Lys se voit succéder d'élèves qui ont pour devise, la perfection avant tout. Dotés d'un uniforme blanc en référence à la couleur porcelaine de la peau de la somptueuse Halette Cheron, les élèves de cette lignée poursuivent tout au long de leurs années d'études l'excellence à tout prix. Assez brillants et logiques dans leur façon de raisonner, ils sont réputés pour être très talentueux et créatifs notamment dans le domaine des arts, comme le fut la fondatrice de cette lignée. Attisant la jalousie des trois autres lignées de par leur beauté physique bien au-dessus pour la majorité d'entre eux, les jeunes sorciers de cette lignée ne possèdent cependant pas tous la beauté de l'âme. En effet, on dit souvent que les élèves de la lignée du lys sont des êtres bien trop superficiels, se croyant au-dessus des autres et avec un savoir qui apparemment n'égalerait pas le leur égaux, tellement celui-cil serait immense.

la lignée de la rose, Un vent mystérieux et insondable entoure les élèves de la lignée de la rose. Telle que l'était Adalie Lebrun, les jeunes sorciers de cette maison sont d'un naturel énigmatique et impénétrable. Silence et discrétion sont leurs mots fétiches, néanmoins on dit de cette lignée qu'elle cache bien son jeu. Derrière cette forme de timidité que peu arrivent à percer, plane des rumeurs à propos d'une lignée où les passions seraient exacerbées. Ce n'est pas sans raison si leur uniforme est de couleur rouge. La couleur écarlate, soit la même teinte des lèvres charnues de la fondatrice qui tentaient au baiser à son époque ou encore le rouge dit, couleur de l'amour. Une dévotion immense pour les personnes ou pour les choses qu'ils aiment, voici leur secret derrière cette carapace émotionnelle qu'ils montrent aux autres. Une lignée discrète, mais avec une grande âme d'ailleurs souvent dotée d'un don rare pour la musique.

la lignée de la jonquille, Une lignée éclatante et rafraîchissante caractérisée par la couleur jaune, comme l'était la belle et longue chevelure de Leona Millet. Un engagement sans nom, une force mentale et physique toujours à son maximum. Les élèves de la lignée de la jonquille n'abandonnement jamais rien et foncent toujours tout droit. Ils sont pour la plupart le reflet de l'amitié entre la fondatrice et Marie Stuart, toujours merveilleusement soudés entre eux. Dotés d'une certaine fierté, les jeunes sorciers de cette lignée n'aiment cependant pas la défaite et n'hésitent pas à écraser leur adversaire s'il le faut. Leur engagement dans toutes les choses qu'ils entreprennent est une valeur sûre et ils possèdent une forte présence dans la plupart des activités de l'école. Et bien qu'on les perçoive souvent comme impulsifs, cette lignée accueille en réalité des élèves réfléchis et studieux.

la lignée de la gentiane, Le don de soi est une chose que tout élève de la lignée de la gentiane affectionne avec soin. À l'image de Darcelle Royer, cette lignée n'hésite jamais à se sacrifier pour le bonheur des autres. Ce sont des êtres bons, toujours très impliqués et la générosité est une chose avec laquelle ils sont très familiers. Les jeunes sorciers de la lignée de la gentiane sont cependant très en confiance avec eux-mêmes et réfléchissent beaucoup avant d'agir. De nature calme, ils sont réputés pour être pacificateurs et les réconciliateurs des disputes entre lignée. Marchant dans Beauxbatons dans leur uniforme bleu en souvenir des yeux de la fondatrice, la lignée de la gentiane est également réputée pour donner les meilleurs conseils et réconforter tous ceux dans le déni. Amoureux de nature et de lecture, on les trouve souvent dans les jardins de l'école plonger dans un livre d'étude pour s'enrichir ou de fiction pour s'évader.

Ces groupes ne sont que des généralités, votre personnage ne doit pas obligatoirement suivre à la règle les caractéristiques des lignées pour y être.

La délicate affection pour les différentes fleurs n'est pas une chose que l'on peut prendre à la légère à Beauxbatons. Naturellement, la répartition des élèves dans chaque lignée ne peut se faire sans elles. Lorsque les élèves débutent leur première année à l'âge de quinze ans, lors de la cérémonie de répartition, une liste comprenant les noms des étudiants est dressée. Une fois appelé, le sorcier doit s'avancer et faire face à quatre fleurs trempées dans une eau magique suspendue dans le vide. Ces quatre fleurs sont respectivement celles des différentes lignées : un lys blanc, une rose rouge, une jonquille jaune et gentiane bleue. L'élève doit s'armer de sa baguette et d'un tour de poignet, prononcer le sort suivant en direction des fleurs : florae destinum. Dès lors, trois des fleurs se faneront instantanément et celle représentant la lignée obtenue par le jeune sorcier qui aura gardé sa vitalité, sera celle dans laquelle il sera accueilli.

À savoir qu'à chaque élève les fleurs fanées reprennent leur apparence d'origine et que le sort détermine la lignée dans laquelle la personnalité du sorcier est la plus similaire.

Bien que la lignée de la Gentiane essaie de garder une bonne entente entre les élèves, les alliances entre lignées se font pourtant bel et bien ressentir. La lignée du Lys, bien que la moins appréciée au sein de l'Académie, est alliée avec la lignée de la Rose. Leur discrétion plait aux Lys et leur entente se fait souvent par le biais de leur amour pour les arts. À contrario, la mésentente entre les Lys et les Jonquilles semble trop vive pour pouvoir un jour être oubliée. Leur soif de victoire et de réussite s'opposent constamment, et leurs étudiants ne cessent de revendiquer la supériorité de leur lignée respective. Entre Roses et Jonquilles, une entente cordiale est de mise. Ils ne sont pas ennemis, mais ne sont pas pour autant les meilleurs amis du monde. Quant aux Gentianes, ils sont plutôt appréciés au sein des trois lignées. Cependant leur besoin de toujours vouloir calmer les ardeurs des autres lignées effrite de temps en temps le caractère présomptueux et vaniteux des Lys.