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 Léange • La berceuse du coeur

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Angélique Lerouge
Angélique Lerouge

MALLE SECRETE DU SORCIER

baguette
: on dit que c'est la baguette qui choisi son sorcier et non l'inverse. créée dans du bois de houx, symbole de protection, la baguette d'ange se compose d'une corne de licorne, collant parfaitement à son caractère doux et lumineux. lisse pour son côté calme et apaisant, elle est cependant rapide, collant avec le petit côté insolent et espiègle qu'angélique aborde parfois.
patronus: une louve, symbole de protection, d'instinct guerrier et de connaissance spirituelle. la louve est forte, loyale et fidèle à sa famille et à ceux placés sous sa protection. courageuse et libre, la louve s'adapte à tout changement comme un véritable caméléon. elle est, aux yeux d'angélique, le symbole de l'amour, de la famille et de la protection.
amortentia: De la vanille, son odeur préféré, celui de son parfum. De la poussière, comme celle qui s'accroche aux instruments et qui vole en de douces particules quand elle joue de la musique. Et un autre parfum indéfinissable mais dont elle jure de trouver un jour la provenance.
cercle royal
Sorts lancés : 95
Avatar : Jane Levy
Crédits : Broken Heart (vava) • Tumblr & Omegaxy (gifs)
Pseudo : Puuce
Léange • La berceuse du coeur IjZqbuQ

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MessageSujet: Léange • La berceuse du coeur   Léange • La berceuse du coeur EmptyJeu 19 Mai - 13:23


La berceuse du coeur
Ses doigts caressèrent les touches du piano, alternant entre blanches et noires pour laisser entendre une merveilleuse mélodie, douce mais si puissante, si pleine d'émotions qu'on ne pouvait que s'arrêter pour l'écouter, comme pris au piège des notes qui s'échappaient de l'instrument manipulé par ses doigts délicats. Une larme roula sur sa joue, perle unique et précieuse qu'elle ne retint pas. Elle ne pleurait pas souvent, plus prompte à rire et à sourire qu'à se laisser aller au chagrin et aux larmes. On lui avait apprit qu'il ne servait à rien de pleurer, qu'une fois les larmes taries, les soucis sont encore là et qu'elle aura juste perdu du temps à les régler. Il est rare que les larmes lui viennent. Mais c'est un jour particulier aujourd'hui. Car aujourd'hui ça fait trois ans qu'ils sont partis. Trois ans qu'elle n'a plus prononcé les noms de "maman" et "papa". Trois ans qu'elle n'a plus entendu son rire grave et chaud résonnant dans la pièce, trois ans qu'elle n'a plus senti son parfum frais et aussi délicat qu'elle, trois ans qu'elle n'a plus eu d'encouragements offerts, de baisers donnés, de regards fiers échangés, de clin d'oeil lancés. Trois ans que cette absence se fait continuellement ressentir. Elle a peu d'oublier. Peur de ne plus se rappeler la voix de sa mère quand celle ci chantait une berceuse, peur de ne plus se souvenir de la sensation de la barbe de son père quand il essayait de la chatouiller en lui faisant des bisous dans le cou quand elle était enfant, peur d'oublier l'expression de leurs visages, du sourire de sa mère, des ridules au coin des yeux bleus de son père, de l'amour qu'ils portaient tout deux à leurs enfants et petits-enfants. La lullaby continue, elle la joue l'esprit ailleurs, se rappelant des souvenirs d'enfance.

Quand elle a fini son morceau, elle sent une présence qui bouge derrière elle. Se retournant, elle sursaute légèrement, portant la main à son coeur battant. - Je ne t'ai pas entendu arriver. Ca fait longtemps que tu es là ? demande t-elle curieuse à son frère aîné, Léandre. Il ressemble à leur père. Ca la rassure un peu. Comme ça elle ne l'oubliera pas, ce visage qu'elle a tant aimé et tant chéri autrefois. C'est un jour bien triste pour tous les deux, un anniversaire qu'ils ne peuvent oublier et qui se lit au fond de leurs yeux. La Comtesse sourit tendrement à son aîné et se lève pour déposer un baiser sur sa joue, aussi délicate qu'un papillon se posant sur une rose. Elle s'écarte et se décide à faire quelque chose pour ne pas que la mélancolie soit trop profonde. - Que dirais-tu de te promener dans le jardin des plantes ? C'est un bel endroit à cette saison et nous pourrions discuter tranquillement à l'ombre des grands rosiers, lui propose t-elle de sa voix douce et délicate. Elle a toujours cette apparence de poupée de porcelaine mais Léandre la connaît, il sait lui, qu'elle est bien plus forte qu'elle ne le laisse paraître. Il accepte et ils se rendent ensemble dans ce jardin qu'Angélique aime tant.

Elle adore venir ici, surtout au printemps. C'est une explosion de couleurs et de senteurs et l'artiste qu'elle est aime venir se réfugier ici, dessinant tout ce qui tombe à portée de son regard. Elle aimerait pouvoir poser sur papier toute la beauté de ce lieu mais rien ne pourrait lui rendre vraiment hommage. Elle se contente d'en attacher quelques lieux pleins de beautés, d'en garder le souvenir précieux dans son carnet de dessins qu'elle garde pour elle même. Ses doigts délicats effleurent quelques fleurs, elle ferme les yeux en sentant les parfums, écoutant le bruit des abeilles et des oiseaux qui chantent. - J'aime cet endroit. C'est comme une bulle, comme si on ne se trouvait plus à Paris mais loin ailleurs. Dans une contrée sauvage. Elle regarde son frère et lui sourit. Comme les endroits des histoires que maman nous racontaient quand on étaient enfants, tu te souviens ? Les souvenirs lui reviennent en masse, elle a envie de les partager avec son frère. Elle n'a jamais pu se résoudre à les appeler "père" et "mère" tout ça est bien trop froid pour elle. Tout le monde a fini par l'accepter. C'est Angélique après tout. Comme tous les Lerouge elle est à part, ange de lumière dans un monde parfois trop obscur.  
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